Sénégal: Prévention et prise en charge de la malnutrition chez les enfants dans les régions hautement vulnérables
La sécheresse persistante et la flambée des prix des denrées alimentaires ont fait des ravages au Sénégal : plus de deux millions de gens vivaient dans l’insécurité alimentaire et près d’un enfant de moins de 5 ans sur cinq souffrait d’insuffisance pondérale quand le programme a été lancé. Celui-ci avait pour objectif de réduire le taux de malnutrition aiguë chez les moins de 5 ans dans cinq des régions les plus touchées et de le ramener en dessous du niveau de crise international, estimé à 10 pour cent.
Le programme s’était fixé les objectifs suivants :
- Renforcement des capacités des structures locales et nationales dans la lutte contre la malnutrition infantile ;
- Communication et plaidoyer en faveur de modifications du comportement ;
- Mise en place d’un système global de gestion pour le traitement de la malnutrition aiguë dans les zones ciblées ; et
- Mise en place d’un système de suivi et d’alerte précoce.
Les initiatives visaient à encourager de meilleures habitudes alimentaires fondées sur des produits locaux, à donner des nutriments et des déparasitants aux enfants, à fournir une alimentation adéquate aux écoliers du primaire et à promouvoir un environnement sain favorisant l’apprentissage dans les écoles maternelles et primaires.
Principales réalisations
- Les activités de dépistage de la malnutrition ont touché plus de 412 000 enfants de 6 à 59 mois. Plus de 89 000 enfants souffrant de malnutrition aiguë modérée ont été pris en charge dans des centres de santé locaux en 2012 et 96 pour cent des moins de cinq ans ont reçu des suppléments de vitamine A et des vermifuges deux fois par an. Cinquante pour cent des mères ciblées ont pratiqué l’allaitement exclusif en 2012, alors que l’objectif visé était de 44 pour cent.
- Le ministère de la Santé a reçu des fonds pour mener une enquête SMART (Suivi et évaluation normalisés des phases des secours et de la transition) sur l’état nutritionnel de la population. Le programme a également proposé des activités de renforcement des capacités auprès des mères et grands-mères sous forme de sensibilisation et de formation pour apprendre à détecter et gérer les cas de malnutrition.
- La production alimentaire locale s’est améliorée grâce à la fourniture de matériel et d’intrants agricoles (semences, engrais, clôtures, sources d’eau etc.). Quelque 48 000 femmes et jeunes ont reçu une formation sur les bonnes pratiques horticoles ou sur les améliorations à apporter à l’élevage traditionnel des volailles. Quatre centres agroalimentaires ont reçu un appui pour produire une farine enrichie. Soixante-neuf potagers communautaires ont vu le jour.
- Plus de 600 travailleurs de la santé ont appris à se servir de nouveaux outils pour la gestion des maladies infantiles et plus de 740 ont reçu une formation sur la gestion de la malnutrition qui intègre les nouvelles normes de l’OMS.
- 45 000 femmes ont participé à des cours d’alphabétisation donnés dans 150 classes différentes.
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