La culture comme catalyseur du développement au Maroc
Le F-OMD appuye un programme pour réhabiliter le patrimoine culturel marocain et améliorer les conditions de vie.
Le constat fait, en 2010, du patrimoine culturel dans la région de Guelmim et des oasis du sud du Maroc semble, au premier abord, peu reluisant. Selon les termes d’une étude conduite dans le cadre du Programme conjoint de coopération «Le patrimoine culturel et les industries créatives comme vecteur de développement au Maroc 2008-2012», «Le PC (patrimoine culturel) – tangible et intangible – dans la région de Guelmim-Smara est peu mis en valeur aussi bien d’un point de vue local que touristique».
Sur le terrain, le ton est plutôt à l’enthousiasme. «La dynamique est enclenchée, nous ne pouvons plus faire marche arrière», assure, avec une fermeté inentamée Mbarek Neffaoui, président de la commune rurale d’Asrir (province de Guelmim), chef-lieu de la zone pilote dite «de convergence» selon les termes dudit Programme, lancé conjointement par Le Système des Nations unies (UNESCO, PNUD, UNIFEM, ONUDI et UNFPA) avec l’Unesco comme chef de file, et des partenaires marocains (départements ministériels, agences de développement, ONG), sous la coordination du ministère de la Culture.
Cette dynamique fait certainement écho à tout un travail élaboré en amont, notamment par l’Agence pour la promotion et le développement économique et social des provinces du Sud. Le Programme conjoint, financé par le gouvernement espagnol, avance, en effet, quatre axes d’intervention stratégiques débouchant sur quatre résultats : la reconnaissance des atouts du patrimoine culturel dans le développement économique et social et leur intégration dans une stratégie nationale qui aménage une large place à la femme ; le renforcement des capacités des professionnels du patrimoine culturel et autres intervenants afin de mieux préserver, gérer et valoriser le patrimoine culturel ; l’amélioration des conditions de vie des populations à travers la création et le renforcement des activités génératrices de revenus et, enfin, la valorisation des traditions et valeurs culturelles aidant à l’inclusion des femmes et des jeunes.
Le Programme conjoint arrivant à son terme laisse entrevoir tout le travail entrepris pour asseoir les bases d’une méthodologie participative en matière de sauvegarde et de perpétuation de la culture nationale, notamment celle du terroir.