Egypte: Gestion des risques liés au changement climatique en Egypte

 

Les changements climatiques représentent un sérieux risque pour l’Égypte. Ce quinzième pays le plus peuplé du monde dépend du Nil pour 97 pour cent de ses besoins en eau et doit importer 40 pour cent de ses vivres. Le changement climatique met en danger tant l’alimentation en eau que la production vivrière, au risque d’aggraver les inégalités sociales. Le but du programme conjoint était d’aider l'Egypte à repositionner sa gestion des risques liés au climat et ses efforts en faveur du développement humain en regroupant les projets d’adaptation et d’atténuation en un seul mécanisme de gestion des risques climatiques, tout en accordant une attention particulière aux populations les plus vulnérables du pays.

Le programme a renforcé la mobilisation et les capacités des principaux décideurs et acteurs du développement à mettre en place des projets pilotes et à appuyer l'intégration systématique du changement climatique dans les politiques, les réglementations et les cadres institutionnels et opérationnels. 

Il avait trois objectifs:

  1. La prise en compte systématique de l’atténuation des émissions de gaz à effet de serre (GES) dans les politiques nationales et les plans-cadres pour l’investissement, notamment en encourageant les opportunités de financement par le biais des Mécanismes pour un développement propre (MDP); 
  2. L'amélioration des capacités du pays à s’adapter au changement climatique avec des projets visant à une meilleure adaptation des secteurs de l’agriculture et de l’approvisionnement en eau; 
  3. Les activités de plaidoyer et de sensibilisation.

Principales réalisations :

  • Le Groupe de promotion et de sensibilisation au développement propre a été créé au sein de l’Agence égyptienne pour l’Environnement en partenariat avec la Banque Mondiale. Il a mis sur pied un « Programme de récupération et de recyclage des carcasses de voitures » (premier projet du MDP à voir le jour dans le domaine du transport), afin de réduire les émissions de CO². En 2012, plus de 40 000 taxis ont été retirés de la circulation et remplacés par de nouveaux véhicules éco-énergétiques.
  • Le programme a aidé à établir le Groupe sur l’efficacité énergétique, qui conseille le Cabinet ministériel pour les questions d’efficacité énergétique. Ce groupe a lancé des dialogues commerciaux dans trois secteurs ciblés afin de promouvoir des chauffe-eau solaires et d’évaluer différentes mesures incitatives.
  • Le Conseil suprême pour l’énergie a mis au point une feuille de route nationale pour améliorer l’efficacité énergétique, avec l’aide du programme et de la Banque mondiale. Il a fait approuver un plan de réduction de la consommation énergétique dans les bâtiments publics et des contrats internationaux ont été rédigés pour des projets d’échanges de quotas d’émissions.
  • Le Groupe de sensibilisation et de promotion du MDP a facilité l’importation depuis l’Ukraine d’un fourneau à charbon respectueux de l’environnement. Il s’agit d’un projet pilote destiné à remplacer des méthodes de production dépassées et polluantes dans le cadre d’une expansion du Mécanisme de développement propre.
  • Dans le secteur de l’eau, le programme a appuyé la modélisation de différents scénarios de changement climatique. Il a fourni les ressources nécessaires pour renforcer les capacités du ministère en matière de prédictions météorologiques, avec notamment des matériaux pour les TI et une formation du personnel. Suite à cela, l’analyse à long terme de l’impact des changements climatiques sur le débit de l’eau est devenue plus précise.
  • Dans le secteur de l’agriculture, le programme conjoint a aidé le ministère de l’Agriculture et de la mise en valeur des sols, ainsi que les centres de recherche affiliés, à mettre au point des approches méthodologiques et des outils de planification, en mettant l’emphase sur les outils de zonage et de cartographie. Il a aussi appuyé des activités de recherche (centrées principalement sur l’irrigation déficitaire) et de simulation des impacts qu’exercent les changements climatiques sur les principales récoltes.
  • Dans le contexte de sa stratégie de communication et de plaidoyer, le programme a appuyé la production et la projection d’un documentaire intitulé « L’avenir du changement climatique en Égypte » pour sensibiliser le grand public à cette question.

 

Cliquer pour avoir plus de détails sur les résultats des programmes conjoints en Egypte (en anglais).

Le programme conjoint en action

JOINT PROGRAMME QUICK FACTS

Dates du programme 14 octobre 2008 - 15 avril 2013
Montant financé $4,000,000
Agences de l'ONU participantes FAO, IFAD, PNUD, PNUE, UNESCO, ONUDI
Partnenaires nationaux Supreme Energy Council (SEC) in the Cabinet of Ministers (COM), the Egyptian Environmental Affairs Agency (EEAA) in the Ministry of State for Environment Affairs (MEA), the Ministry of Water Resources and Irrigation (MWRI), and the Ministry of Agriculture and Land Reclamation (MALR)
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