Egypte: Chaînes de valeur de l’horticulture favorables aux pauvres en Haute-Égypte

 

La pauvreté s’est accrue en Égypte, en dépit de la récente croissance économique, particulièrement dans les campagnes de Haute-Égypte, où vivent deux tiers des citoyens les plus démunis du pays. La plupart des petits exploitants se trouvent marginalisés, avec des chaînes de valeur peu performantes. Le programme conjoint a œuvré sur trois sites, dans les gouvernorats les plus pauvres de cette partie du pays, afin de promouvoir des partenariats équitables entre petits cultivateurs et investisseurs du secteur privé et d’améliorer les performances de chaînes de valeur horticoles favorables aux pauvres.

Le programme SALASEL (« chaînes ») a adopté une approche innovante qui combine l’aide aux fournisseurs de services et aux bénéficiaires, afin de développer des entreprises agricoles durables. Ses initiatives ont aidé les opérateurs et les entrepreneurs à se mettre en conformité avec les normes et règlements techniques, les codes de bonnes pratiques et l’évaluation de la conformité. Opérateurs et entrepreneurs ont reçu en parallèle des services-conseils et une aide en matière de développement commercial, d’entreprenariat, d’égalité des sexes et de marketing.

Pour être précis, le programme s’était fixé comme objectifs:

  1. D’améliorer la structure et les capacités de trois centres post-récoltes et de six associations d’agriculteurs;
  2. De donner aux agriculteurs une position plus favorable sur les marchés intérieurs et internationaux; et
  3. D’appuyer une modification des politiques et règlementations afin de favoriser une croissance fondée sur le secteur privé et qui soit favorable aux pauvres.

Principales réalisations:

  • Grâce à l’appui technique direct fourni à près de 2 000 agriculteurs, la productivité de cinq cultures spécialement sélectionnées a augmenté de 24 pour cent. Presque tous ceux qui ont reçu une formation appliquent celle-ci, en tout ou en partie, et ils ont réduit leurs coûts de production grâce à une utilisation plus judicieuse des engrais et pesticides.
  • Les liens entre les associations d’agriculteurs et les exportateurs, les supermarchés et le secteur de transformation des produits alimentaires s’étant améliorés, la production fournie est passée de 585 tonnes en 2011 à 4 655 tonnes pendant les cinq premiers mois de 2013, soit largement plus que les 2 500 tonnes espérées. La productivité a triplé après que des investissements stratégiques ont permis d’améliorer les infrastructures des centres post-récolte et de former des travailleurs.
  • En ce qui concerne l’objectif visant à améliorer les moyens de subsistance des femmes, six comités de femmes ont été élus au sein des associations d’agriculteurs ciblées. Trois d’entre eux ont reçu une aide pour créer leur propre plan d’affaires. Quelque 75 femmes ont reçu un appui pour leurs activités dans les domaines de l’horticulture et de l’élevage.
  • Le programme a amélioré le capital humain du secteur en formant 150 agronomes fraîchement diplômés afin qu’ils puissent répondre aux demandes du marché de l’emploi.
  • Le programme SALASEL s’est aussi focalisé sur la mise en place d’un cadre juridique. Il a cherché activement à forger des liens avec les syndicats d’agriculteurs et l’Union centrale des coopératives agricoles et a organisé un important forum pour des décideurs clés, comme l’adjoint du président égyptien chargé du développement économique, le directeur du département des coopératives au ministère de l’Agriculture, d’importantes personnalités du monde politique ou du secteur privé (en particulier l’agro-industrie de la Haute-Égypte). La conférence a été suivie d’un voyage d’étude en Turquie pour étudier les mécanismes coopératifs dans ce pays. Les invités comprenaient des représentants du gouvernement. En outre, deux études ont été menées, l’une sur la législation relative aux coopératives, l’autre pour évaluer les goulots d’étranglement qui touchent les associations d’agriculteurs.

 

Cliquer pour avoir plus de détails sur les résultats des programmes conjoints en Egypte (en anglais).

 

 

Le programme conjoint en action

JOINT PROGRAMME QUICK FACTS

Dates du programme 04 décembre 2009 - 30 juin 2013
Montant financé $7,499,704
Agences de l'ONU participantes OIT, PNUD, ONUDI, ONU Femmes
Partnenaires nationaux Ministry of Trade & Industry; Ministry of Investment; Ministry of International Cooperation; Ministry of Foreign Affairs
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