Croatie: Clore le chapitre : Inclusion sociale et transformation des conflits dans les zones touchées par la guerre en Croatie

 

Plus de 20 ans après la guerre d’indépendance de la Croatie, beaucoup de communautés ressentent encore les effets de l’exclusion et des privations économiques caractéristiques des zones touchées par la guerre. Le programme conjoint a été conçu pour remédier à la marginalisation endémique – tant sociale et économique que politique – des rapatriés, des minorités, des anciens combattants et des femmes sans ressources, car c’est l’exclusion de ces catégories de population qui représente la plus grande menace pour la coexistence pacifique et le retour durable des réfugiés et risque de cimenter l’émergence de « deux Croaties », l’une relativement aisée, dynamique et eurocentrique et l’autre réservée aux pauvres, aux exclus, aux déclassés.

Les institutions des Nations Unies présentes en Croatie se sont associées pour concevoir un modèle susceptible d'être reproduit à l’échelle d'autres pays à revenu intermédiaire dans la région, présentant une dynamique post-conflit comparable. Le programme a reposé sur une méthodologie avant-gardiste privilégiant l’intégration d’un processus de prise de décision communautaire à l’effort de relèvement socio-économique dans les zones touchées par la guerre.

En choisissant des projets répondant à des besoins et intérêts communs, il a été possible d’introduire la consolidation de la paix dans les structures locales qui fournissaient déjà des services sociaux ainsi que d’autres services publics comme l’éducation, la police de proximité, la justice et la création d’emplois. La coordination a fait l’objet d’une appropriation nationale à tous les niveaux et a été institutionnalisée par les bureaux du vice-premier ministre en charge des retours, de la sécurité et du développement régional.

Le programme s’est focalisé sur ceux qui en avaient le plus besoin, notamment les rapatriés dont la réinsertion se heurtait à des obstacles institutionnels et humains, les femmes confrontées aux risques de violence, d’exclusion et de chômage structurel, les anciens combattants victimes d’exclusion sociale et potentiellement enclins à la violence et les enfants et les jeunes qui risquaient de se heurter aux préjugés et à l’intolérance et d’être confrontés à la violence.

Principales réalisations :

  • Plus de 19 700 hommes et près de 21 000 femmes ont bénéficié directement de ce programme, de même que 29 institutions nationales et 406 institutions locales.
  • L’intégration communautaire, la sécurité et la cohésion sociale s’en sont trouvées améliorées grâce à la mise en place de 10 plans pour la sécurité des collectivités. Ces plans, conçus par les Conseils pour la prévention de la criminalité, se sont attachés à résoudre des problèmes courants dans les communautés, comme la sécurité routière, la prévention de l’alcoolisme et la rénovation des centres communautaires. Ce sont des mécanismes durables qui permettent aux communautés de débattre des problèmes et les analyser ensemble pour convenir de moyens d’action visant à améliorer la sécurité.
  • Le programme comportait un solide volet sur l’égalité des sexes : il a apporté son appui pour les cadres juridiques concernés,  les stratégies nationales et les projets de fonds ciblant les femmes pour qui le risque de vivre dans la pauvreté et de subir des violences était très élevé, en particulier celles dont le niveau d’éducation était assez bas et qui habitaient en zone rurale ou qui vivaient dans des endroits qui avaient connu des conflits armés.
  • Un mécanisme de coordination pour le développement régional des zones touchées par la guerre et pour la prévention de la violence a été mis en place au sein du bureau du vice-premier ministre. Il comprenait six bureaux d’appui aux victimes et aux témoins qui se sont occupés de plusieurs milliers de bénéficiaires.
  • 71 % des demandes d’aide juridique gratuite ont été approuvées, ce qui montre que le respect des droits fondamentaux des rapatriés s’est amélioré.
  • Plus de 4 500 étudiants, enseignants et experts scolaires ont participé à des séminaires de prévention de la violence qui se sont tenus dans 11 écoles primaires situées dans six comtés différents.
  • Le programme conjoint a aussi touché un grand nombre de rapatriés, de femmes, de jeunes et d’anciens combattants au travers de projets de création et de développement d’entreprises. Par exemple, 50 coopératives, associations et fermes familiales ont amélioré leurs procédures commerciales et leur accès aux marchés grâce à des initiatives appuyées par le programme et qui proposaient une évaluation, une formation et des outils de communication.

 

Cliquer pour avoir plus de détails sur les résultats des programmes conjoints en Croatie (en anglais).

 

 

JOINT PROGRAMME QUICK FACTS

Dates du programme 15 mai 2009 - 13 mai 2011
Montant financé $2,981,155
Agences de l'ONU participantes OIM, PNUD, UNHCR, UNICEF
Partnenaires nationaux Office of the Vice Prime Minister, Ministry of Justice, Ministry of Interior, Ministry of Family, War Veterans and Intergenerational Solidarity, Ministry of Health and Social Welfare, Ministry of Science, Education and Sports, Ministry of Regional Development, Ministry of Economy, Ministry of Tourism, Office for Gender Equality & Gender Task Force, Police Service, National Centre for External Valuation of Education, Social Welfare services
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