Mozambique: Prise en compte des facteurs environnementaux et adaptation au changement climatique

 

L’Afrique australe est l’une des régions les plus exposées aux impacts du changement climatique et le Mozambique subit déjà les effets dévastateurs d’une multiplication des sécheresses, inondations et cyclones sur les modes de vie agricoles (cultures, cheptel, forêts et pêcheries) dans les zones rurales et côtières. Le programme conjoint a été conçu pour assurer la prise en compte systématique des questions relatives à l'environnement dans les plans et programmes à l’échelle nationale et locale, et renforcer ainsi la capacité des populations à résister au changement climatique en améliorant leurs mécanismes d’adaptation et en diversifiant les moyens de subsistance qui s’offrent à elles.

Le programme a ciblé le district de Chicualacuala, l’un des plus pauvres et des plus reculés du bassin du fleuve Limpopo. Il est le fruit d’une collaboration entre six agences onusiennes, le gouvernement central du Mozambique, les autorités provinciales et locales et des organisations de la société civile.

Au niveau du pays, le programme s’est attaché à appuyer l’élaboration et la mise en œuvre de plans et stratégies nationaux, ainsi que le renforcement des capacités dans le domaine de l’environnement et des changements climatiques.

Au niveau provincial, les interventions se sont focalisées sur le renforcement des capacités et la prise en compte du changement climatique dans les plans de district et ont fourni un appui technique à des districts situés dans des secteurs clés.

Au niveau du district, le programme a aidé à appliquer la méthodologie CRiSTAL pour analyser les conséquences du changement climatique, le degré de vulnérabilité face à celui-ci et les options en matière d’adaptation.  Les résultats ont servi à l’élaboration du Plan stratégique de développement.

Principales réalisations:

  • Le programme a contribué à l’élaboration de la Stratégie nationale de sécurité alimentaire. Un nouveau modèle standard d’analyse des risques (fondé sur la cartographie communautaire et le SIG) a été testé dans le district de Chicualacuala, puis reproduit dans une vingtaine d’autres districts.
  • Le changement climatique est fermement inscrit à l’agenda national et pris en compte dans les plans de réduction de la pauvreté, ainsi que dans les plans et stratégies de gestion des catastrophes naturelles et de sécurité alimentaire. Les capacités des planificateurs à rassembler et à analyser des données sur le changement climatique et à mettre en œuvre des plans intégrant les questions environnementales ont été renforcées.
  • Des séminaires, réunions et séances de formation ont été organisés pour faire connaître le concept de résistance au changement climatique à des audiences élargies. Un système communautaire de gestion forestière a été mis en place pour assurer la sauvegarde des ressources. L’installation de systèmes d’irrigation et de récupération des eaux de pluie permet d’augmenter les revenus et contribue à l’adaptation des familles vulnérables au changement climatique.
  • Dans le secteur de l’énergie, le programme a appuyé des formations, ainsi que l’installation de systèmes photovoltaïques pour l’irrigation et l’alimentation en eau et de cuisinières améliorées au niveau local. Il a aussi renforcé les capacités et fourni des instruments qui permettent d’incorporer le changement climatique dans les plans de district. Des membres de la communauté ciblée par le programme conjoint, y compris des dirigeants locaux, des membres de comités, associations etc., ont participé à diverses formations et ateliers de sensibilisation sur des questions relatives à l’environnement, l’adaptation au changement climatique et la planification participative.
  • Le programme a amélioré l’alimentation en eau des collectivités locales en construisant de petits systèmes de distribution d’eau et en nommant des comités de l’eau chargés de leur entretien. (Six d’entre eux ont été équipés de piles photovoltaïques pour l’alimentation en eau et l’irrigation.) Une centaine de citernes d’eau de pluie ont été construites sur place. Les autorités locales et des membres des communautés ciblées ont reçu une formation sur la gestion des ressources en eau comme moyen de prévention et de riposte à des événements climatiques extrêmes comme la sécheresse, les inondations ou l’érosion.
  • Le programme a donné son appui à quatre coopératives agricoles comptant plus de 175 membres au total. (Créer les associations et leur donner une existence juridique et former les membres.) Il a introduit de nouvelles cultures et enseigné aux agriculteurs des techniques de production agricole comme l’agriculture de conservation, qui ont permis d’accroître et diversifier les niveaux de production. Le programme a amélioré les services vétérinaires pour le cheptel local en construisant 18 corridors de traitement. Il a proposé des formations sur la gestion améliorée des terres et pâturages auxquelles ont participé une centaine de techniciens et de dirigeants du district.
  • La diversification des moyens de subsistance faisait partie intégrante de la plupart des initiatives programmatiques, qui ciblaient principalement les femmes et comprenaient des activités comme l’apiculture, la création de systèmes agro-pastoraux intégrés (y compris pour les pêcheries et les petits animaux) et la transformation des produits de l’agriculture et de l’élevage.
  • Dans 15 communautés, des comités locaux pour la gestion des ressources naturelles ont été mis en place, avec la capacité de percevoir des taxes sur l’exploitation des produits forestiers. Tous les comités ont reçu une formation sur la préservation de l’environnement, le changement climatique et autres sujets connexes.

 

Cliquer ici pour avoir plus de détails sur les programmes conjoints au Mozambique (en anglais).

 

 

Le programme conjoint en action

JOINT PROGRAMME QUICK FACTS

Dates du programme 25 août 2008 - 31 août 2012
Montant financé $7,000,000
Agences de l'ONU participantes FAO, PNUD, PNUE, UN HABITAT, ONUDI, PAM
Partnenaires nationaux Ministry for the Coordination of Environmental Affairs (MICOA); Ministry of Agriculture (MINAG); Institute for Disaster Relief Management (INGC); Institute of Meteorology (INAM); Ministry of Energy (ME); Mozambique Institute for Agricultural Research (IIAM); Government of Gaza province; Government of Chicualacuala district; International Union for Nature Conservation (IUNC); Union of Small Scale Farmers (UNAC); Save the Children Fund (SCF)
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