Comment dessine-t-on « le droit d’aimer »?

 

Attirés par les rires et les cris des enfants, des passants s'arrêtent et regardent par la fenêtre d’un centre de Bujanovac, une ville multiethnique au sud de la Serbie.

À l'intérieur, 50 jeunes de la première à la huitième année ont été réunis au cours d’un atelier financé par le F-OMD dans le but de les aider à connaître et mieux comprendre les différents groupes ethniques de la région. Des enfants appartenant aux ethnies Rom, albanaises et serbes ont eu l'occasion de s'exprimer à travers des chants, des danses, des activités théâtrales ainsi qu'une exposition de leurs créations réalisées au cours de l'atelier.

« Le programme d'ateliers a été conçu pour apprendre aux enfants à se connaître les uns les autres et à prendre conscience de leurs droits au moyen du théâtre, du dessin et d’interactions, quelle que soit leur ethnicité », explique Milena Dimitrijevic, une des animatrices. Lors de l’atelier, ils ont joué une courte pièce de théâtre et organisé une exposition de leurs dessins, au travers desquels ils ont pu exprimer leurs idées sur le thème des droits de l'enfant ».

Des questions fusent de toute part et dans toutes les langues. « J'ai le droit d'aimer, mais je ne sais pas comment le dessiner », s’exclame Stefan, 7 ans.

Armando, un peu plus âgé que Stefan, s'approche de lui en souriant et lui montre un cœur rouge en lui disant : c’est le symbole de l'amour.

« Il n’est pas toujours facile d'expliquer certaines choses aux enfants. Nous tentons de le faire d'une façon simple tout en tenant compte de leur âge », explique Suzana Pantović, de l'ONG NEXUS qui a accueilli cet événement. « Ils s'aident mutuellement de façon instinctive jusqu'aux limites de leurs connaissances ».
Cet atelier fait, d’une part, partie d’une campagne destinée à sensibiliser les migrants sur leurs droits et est d’autre part, une composante du programme conjoint de l'ONU financé par le F-OMD. Ce programme est consacré à la consolidation de la paix et au développement inclusif local en Serbie du Sud.

« Les recherches entreprises au titre de ce programme ont montré que les migrants, et les migrants potentiels, n'avaient accès qu’à très peu d'informations. Nous avons donc joint nos efforts à ceux de l'ONG NEXUS pour renforcer leurs connaissances, explique Nicholas Hercules, le directeur du programme. De cette manière, les enfants peuvent par la suite aider leurs parents à mieux comprendre les réalités de leur communauté », ajoute-t-il.

D’autres ateliers et tables rondes destinés aux enfants, aux jeunes et aux adultes ont été organisés avec l’appui du programme dans les villes avoisinantes sur les thèmes des droits de l’homme, des droits de l’enfant, de la santé mentale, de l'accès aux services publics, ainsi que sur la promotion de l'identité culturelle serbe.

Ce programme est le fruit d'une collaboration entre cinq agences onusiennes (le PNUD, l’Unicef, UN-Habitat, le HCR, et l’OIM) et le gouvernement serbe avec pour but d’atténuer les risques de conflit en créant des communautés plus fortes et mieux intégrées en Serbie du Sud. Ces efforts contribueront à créer plus de prospérité et à réduire les différences de richesses et d'emplois entre les différents groupes ethniques de la région.

La mission du Fonds OMD est d'aider les pays à atteindre les objectifs du Millénaire pour le développement et de réduire de moitié le nombre de personnes vivant dans la pauvreté et la faim d’ici 2015. La stabilité est un facteur essentiel à ce processus.

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